Autour du Festival

L’association Livres en luttes et le Centre culturel de Vitry, développent l’idée de l’accès à la culture pour tous en général et la littérature en particulier. C’est pourquoi ils proposent des ateliers d’écriture à tous les publics. Lors des précédentes éditions, deux classes de cm2, trois groupes de jeunes des centres sociaux de la commune et, dernièrement, pour 10 jeunes de l’association « les couleurs de la Dalle ».

Durant une semaine, ces jeunes ont planché sur des textes plus ou moins long. Cette année, pas de thème imposé : libre choix ! groupe hétérogène composé d’élèves allant du CM1 à la 5^ème. Pour tous, l’objectif était de construire une histoire qui se tienne afin d’être publiée dans un recueil, diffusé à l’occasion du Festival du roman noir et social.

Danita nous parle d’un faux perroquet mais vrai robot espion ; Leïla évoque le sort de jumelles séparées ; contrairement à Alina qui les réunit ; Hiba nous présente Lina et Zoé, amoureuses du même garçon de leur classe et de leur amitié qui risque d’en pâtir ; Ismaïl s’attaque avec ironie et humour aux délires et à l’incompétence de l’inspecteur Johnson ; Elisa évoque Emy, la pâtissière du quartier, enlevée pour d’obscures raisons et victime d’une vengeance personnelle ; Chahine nous écrit l’histoire de la fugue d’Alice et de ses pérégrinations avant de rentrer à la maison ; Bengheng nous plonge dans le mystérieux Héblode, une salle inondée de lumière dans laquelle tombe régulièrement Médie ; quant à Mohamed, il nous présente Arenge au moment où il doit choisir entre rester vampire et redevenir humain.

Rendez-vous à la Bibliothèque Municipale Nelson Mandela de Vitry pour y découvrir les initiatives...

Rencontre Jeune Public "Le métier d'écrivain" avec Jean-Hugues Oppel ouverte à tous 

Cette exposition d'affiches d'hier et d'aujourd'hui sur la thématique du polar sera visible dans le hall de la Bibliothèque Nelson Mandela aux horaires d'ouverture

Avec Jean-François Sicard : conférence sur l'histoire du roman noir US, du roman noir et pas que... Seront évoqués entre autres : L'importance des Hobos, des magazines pulps, d'un contexte sociétal particulier aux années 20 et 30, ainsi que le sort des traductions et les enjeux posés par la place des femmes comme personnages ou autrices. Conférence ouverte à tous 

L’Histoire, avec un grand « H », est d’après le dictionnaire « l’étude et l’écriture des évènements du passé ». Pour beaucoup d’élèves, c’est une discipline un peu austère (ou carrément ennuyeuse) qui se résume à une succession de dates à apprendre et de noms à retenir, dans lesquels il faut plonger pour faire émerger du sens. Le « polar », autrement appelé « roman noir » est lui un genre littéraire dérivé du roman policier et dont le succès ne se dément pas depuis près d’un siècle.

En dépit de cette présentation tranchée, les liens qui existent entre Histoire et Polar sont nombreux, anciens et fructueux. Car les auteurs de romans noirs ne se contentent pas de guider leurs héros vers la résolution du crime. Ils cherchent surtout à dénoncer, la réalité sociale et politique qui a rendu le crime possible ! Et parce que le récit se déroule souvent dans un contexte historique précis qu’il faut documenter, il n’est pas rare que l’écrivain se transforme en historien, allant comme ce dernier chercher dans les archives les éléments nécessaires à l’écriture du roman... pour nous les restituer transformés par l’histoire (avec un petit « h »).

C’est tout l’intérêt de l’œuvre magistrale de Romain Slocombe qui autour de son très antipathique héros, l’inspecteur Léon Sardoski, spécialiste de la traque des Juifs, fait revivre dans les cerveaux des lecteurs, le Paris de l’Occupation avec un luxe de détails et une économie de mots. En s’inspirant et en se servant d’authentiques documents et témoignages de l’époque, Romain Slocombe tisse des histoires autour des principaux nœuds du récit historique (la Rafle du Vel d’Hiv en 1942, la Libération de Paris en 1944, etc). Le tour de force est complet lorsque les noms des anonymes qu’on trouve dans les très arides procès-verbaux de police, que l’auteur a eu la malice de placer en introduction de certains chapitres, se transforment brusquement dans les pages suivantes en personnages, attachants ou détestables, dont on suit les aventures avec angoisse…

Quand l’Histoire et la fiction se rencontrent ainsi, rien n’est vrai et pourtant tout est véritable. Les élèves, les professeurs et les personnels du lycée Jean Macé sont invités à rencontrer lundi 4 décembre à 10h l’écrivain Romain Slocombe pour échanger avec lui sur son œuvre romanesque et historique.